Dernièrement, Galerie SALEYA, s’est tenue l’exposition attachant d’une jeune femme dont les tableaux ne doivent rien à l’ambition de plaire à tout prix, et tout à son approche persévérante et passionnée des mystère de l’Art.
La belle unité de ton de ces toiles de tailles diverses (parfois cousues l’une à l’autre), donne à penser que Patricia MULKO à d’emblée choisi un univers essentiellement humain (bien qu’on la sente proche d’une certaine abstraction) pour approfondir ses recherches dans les domaines contrastés des formes allusives et des couleurs vives, voire violentes.
Les titres laconiques de ses œuvres qui laissent toute liberté d’interprétation, les techniques mixtes utilisées (huile, gouache, pastel) contribuent à l’impression de mystère.
Un mystère qu’on serait en train d’explorer.
On devine que l’artiste va progresser dans son interrogation de l’inconnu.
Les visages lisses, sans trait, réduit à leur bel ovale, blanc le plus souvent, à moins qu’ il n’avoue sa part d’ombre, ne disent encore rien d’eux-mêmes, ou alors si peu…
Mais si les silhouettes multiplient les mouvements chamarrés et les couleurs se heurtent sans que l’harmonie s’en trouve détruite. Au contraire.
Tout ici est pudeur, solitude habitée d’intérieur es brillances, inflexible souci de préserver quelque secret, respiration ardente et dignité.
Il suffirait pourtant, me semble-t-il, de très peu de chose, d’un encouragement peut-être, ou d’une audace du créateur, pour que ces visages à peine écrit s’animent d’un regard ou d’une expression révélatrice.
Et c’est au fond comme une promesse qui nous est faite.
C’est au gré de ces merveilleux hasards que Patricia MULKO croise la route du peintre Niçois Paul conte dont, tout naturellement, elle deviendra l’élève.
Ainsi initiée à la magie de la couleur, Patricia s’y jette corps et âme, apprend, comprend, regarde et invente…
Quand sa main gauche se pose sur la toile, le trait et sur, incisif et intransigeant, le charme opère, les bleus et les rouges communient.
Les verts et les jaunes s’allient, les personnages prennent vie, chuchotent comme dans un long conciliabule.
Patricia s’envole… et d’expo en expo, elle nous confirme que la passion ne s’éteint pas.
Que la rage est là, plus que jamais.
Comme toujours présente, cette recherche, à chaque fois renouvelée, de l’alchimie du corps sur la trame de la toile …